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Correspondance pendant la révolte des armes à feu (1891, 1893, 1894)

Correspondance pendant la révolte des armes à feu (1891, 1893, 1894)

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Au milieu des années 1890, un couple d'immigrés français raconte les difficultés de la vie dans la capitale, Rio de Janeiro, prise par la fièvre jaune et la révolte de l'Armada.

  • Quatre lettres manuscrites de Xavier et Marthe, deux immigrés français à une tante.
  • Quatre feuilles, douze pages.
  • En français.
  • +/- 12 cm x 18 cm (lettres pliées).
  • Entre 1891 et 1894, Rio de Janeiro.
  • Condition excellente.
  • Ensemble unique.

Nous avons ici quatre lettres envoyées par Xavier et Marthe, un couple français immigré au Brésil, à une tante à Paris. Ils sont arrivés au Brésil en 1891 pour tenter de faire fortune dans le secteur de la construction, d'abord à Caxambu puis à Rio de Janeiro. Malheureusement, ils ont dû faire face à la fois à la fièvre jaune et à la révolte de l'Armada.

La révolte de l'Armada, qui a eu lieu à Rio de Janeiro entre 1891 et 1894, était une action armée de la marine brésilienne qui a bombardé la capitale Rio de Janeiro avec des navires de guerre. Les opposants étaient des monarchistes, mécontents de la présidence du maréchal Deodoro da Fonseca, considéré comme l'un des responsables d'une grave crise politique et économique.

Rio de Janeiro, 20 avril 1891

Chère tante, je te dis que Martha est arrivée à Rio le 8 avril. Je suis allé à Rio de Janeiro, où il faisait une chaleur insupportable. Je ne suis donc resté que trois jours à Rio de Janeiro avec Martha, car c'est aussi très dangereux pour les Européens qui n'y sont pas habitués, surtout quand la fièvre jaune réapparaît. (...) Mais l'air est très bon ici. Nous mangeons toujours à l'hôtel car je ne sais pas exactement combien de temps nous resterons à Caxambu (...).

Rio de Janeiro, 1er février 1893

Je crois que cette année encore les Amériques ne feront pas de bonnes affaires, il n'y a rien de stable, toutes les entreprises et les trois quarts des banques sont dans un état d'effondrement (...). J'espère que ça ira mieux bientôt, mais nous n'en sommes pas si sûrs. Le travail ne manque pas, mais il est difficile car les prix des matériaux augmentent de jour en jour, ce qui rend difficile l'établissement des devis.

Rio de Janeiro, 29 octobre 1893

(...) nous sommes dans une révolution, ce qui n'aide pas du tout. Dieu sait quand ils finiront. Nous sommes à nouveau assiégés depuis un mois, nous ne pouvons pas espérer, tout le travail est au point mort.

J'ai poursuivi en justice le client pour lequel je l'avais construit, mais il vient d'être assassiné (...).

Si je pouvais, je serais allé dans une autre province appelée Amazonas. Le voyage est un peu long, une vingtaine de jours de bateau, mais je repartirais sans problème. Malheureusement, je ne peux pas partir avant la fin X de la révolution.

Vous voyez, quand j'ai fait la petite croix au-dessus, un bombardement a commencé, quelque chose qui se répète chaque jour. Et si vous saviez où nous habitons, nous sommes en première ligne, nous dominons toute la ville et je vous promets que c'est vraiment beau (...).

Si seulement nous savions quel jour cette révolution finirait, mais cela fait deux mois que nous sommes là et sans décision. Je pense qu'en même temps ces bruits de tueries cesseront, les travaux reprendront car les bombardements ont détruit de nombreux bâtiments, ce qui nécessitera de gros travaux de reconstruction.

Chère tante, tu vois que dans tous les pays du monde il y a des problèmes, au Brésil aussi, qui est le plus beau pays du monde. Nous n’aurions jamais une idée de ce que sont ces pays avant de les avoir vus. Et certes, je ne regrette pas d'être venu, même si j'ai le malheur de ne pas faire fortune, mais l'ampleur de cette nature est une richesse qu'on ne peut trouver qu'au Brésil.

Martha parle souvent de toi, elle veut que tu viennes admirer ce pays riche, notamment depuis notre maison, où on admire toute la mer, mais on voit ce bombardement, parfois avec peur car on voit tous les plans.

Rio de Janeiro, 2 février 1894

(...) Désolé de ne pas répondre plus vite, mais Marthe est tellement malade de la fièvre jaune. Aujourd'hui est le septième jour et si elle fait bien, elle sera sauvée. Vous voyez, nous avons tous les malheurs possibles. Je n'ai que 17 contes de Réis. Nous en sommes réduits à recommencer, mais de manière absolument primitive. J'ai une nouvelle entreprise, mais ce qui me manque, ce sont les matières premières et l'argent.

Nous avons eu un de ces malheurs qu’on voit rarement. Je suis tombé malade trois ou quatre fois, ce n'est pas ce que ça devrait être. Après avoir été à la tête d'une petite fortune, je l'ai perdue si vite que cela aurait de quoi me rendre fou. (...)

Votre venue nous ferait un grand plaisir, mais je ne crois pas que ce projet puisse être réalisé immédiatement car cette révolution est plus terrible. Donc, je ne pense pas qu'ils vous laisseraient débarquer. Ce serait aussi la plus grande imprudence, car la fièvre jaune est terrible cette année et nous n'avons guéri que 9 % des patients, vous voyez donc à quel point elle est dévastatrice. Martha va mieux, j'espère la sauver.

Je ne parle plus de révolution parce qu'ils contrôlent les cartes. Nous n'avons rien à voir avec la politique, il vaut donc mieux ne pas en parler. Nous sommes toujours en état de guerre. Les affaires sont très difficiles. J'ai un bâtiment à faire, mais pour le moment les matériaux sont si rares que j'ai peur de commencer. Merci de vous renseigner à Paris car j'aimerais partir d'ici pour aller dans un pays plus sain et gagner de l'argent.


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